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    2 des disciples de Jean le Baptiste le quittant pour suivre Jésus, sous la bénédiction de leur Maître (au sens de l'enseignement et non de la soumission). S'en suit une suite de question-réponses plutôt énigmatique : "Venez et vous verrez". Jésus incite ainsi à 2 choses :
    - lui faire confiance
    - voir par soi-même
    Ce n est donc pas une confiance sans preuve, crédule et servile à laquelle Jésus nous appelle. Mais c'est une confiance nécessaire à l'expérience, il nous invite à pénétrer par nous même sur le chemin avec lui comme Maître et guide, comme initiateur. Le premier pas, c'est à nous de le faire, nous sommes maître de notre destin. Il nous aime, il nous veut donc libre et responsable. Nous ne sommes pas obligés, nous avons le choix. L'enseignement commence toujours par la volonté et la disposition de l'étudiant.
    Jésus n'est pas un charlatan, il ne séduit pas par le langage, il parle sobrement et invite à constater par nous-même. Il nous invite à quitter la crédulité passive. On pourrait traduite "Venez et vous verrez" par "faites moi confiance et je vous enseignerais".
    L'indication de la 10eme heure m est encore obscure. Peut être un nombre symbolique ?
    On ne connais que l'un des 2 disciples de JlB : André, qui va lui même aller chercher Simon (-Pierre) (Céphas). Puis Jésus trouva Philippe qui lui même trouva Nathanaël. Le 1er groupe serait alors composé de 5 disciples. Cet épisode est différemment conté que dans les évangiles synoptiques (Mt, Lc, Mc). Pourquoi ? Peut être pour signifier avec plus de force la transmission de JB vers Jésus...(?) De plus, dans cet évangile, les disciples ont un rôle actif : Jésus finalement ne convainc directement "que" Philippe. L'argument est toujours le même : "Viens et Vois". Il a un grand respect et une grande confiance en la capacité des Hommes à comprendre par eux-même sans soumission. Le dialogue avec Nathanaël montre que Jésus convainc les sceptiques par l'exemple, le fait, la preuve, l'oeuvre. Il ne s'impose pas par la violence et ne soumet pas. Ce dialogue montre aussi les qualités particulières des disciples : "Voici un véritable israélite sans artifice". Autrement dit : "voici quelqu'un qui est sincère dans sa vie spirituelle et qui ne gâche pas sa connaissance avec des faux semblants, par des distinctions humaines, par des atours et des subterfuges de ce monde.Voici quelqu'un qui possède l'éthique de sa connaissance.
    Vient ensuite une promesse bien mystérieuse de Jésus. Cette image impressionne les crédules et interroge les cherchants (ceux qui ont des oreilles...) : "vous verrez le ciel ouvert et les anges de dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme". C'est évidemment une image symbolique. Aujourd'hui, je la comprend comme "vous verrez l'inspiration divine de l'Esprit Sain(t) en action dans mon oeuvre" ou "vous comprendrez ce qui se passe quand j'oeuvrerez", "vous verrez ce qui se passe derrière le voile des 'apparences" ...
    L'appellation "Fils de l'homme" me semble d'une haute importance. Non pas que Jésus fasse de la fausse modestie ou de l'humilité hypocrite. Je crois que c'est là le véritable sens de son œuvre : montrer ce que l'Homme peut engendrer. Il est l'Homme accompli. L'étoile vers laquelle se diriger pour s'accomplir en tant qu'humain.


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  • Jean 1.29-34

    L'Agneau de Dieu
    Selon Jean, Jésus est l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du Monde. Déconnectée de la globalité de l'Enseignement, cette dénomination du "péché du Monde" est culpabilisante, humiliante, voire manipulatrice. Celà voudrait dire, que nous sommes que de vulgaires pécheurs et qu'il faudrait alors renoncer à soi pour plaire à Dieu. Je ne peux pas croire qu'un Dieu d'Amour veuille ça de nous. S'il nous aime, pourquoi voudrait il que nous soyons soumis ? pourquoi voudrait il que nous soyons passif uniquement ? Sortons de la culture de soumission et de culpabilité du dogme religieux, castrateur et dominateur.
    "Jésus enlève le péché du Monde" peut être vu ainsi : Jésus permet aux Hommes de s'émanciper de ce monde, d'échapper à la brutalité fatale. Il nous montre qu'il existe une autre voie que celle de l'égoisme, de la lutte contradictoire des intérêts particulier, de la loi du plus fort, de la matière qui maîtrise l'Esprit. Jésus nous ouvre la voie de l'Esprit maître de la matière, la voie de la Sagesse, de la vie en Esprit, de l'intelligence altruiste. Il nous donne le choix. Il nous ouvre au choix. Il nous sauve du binaire qui caractérise ce monde pour nous élever au ternaire qui caractérise l'Esprit, la maîtrise, la création synthétique...
    Jean dit qu'il ne connaissait pas Jésus avant, alors qu'ils sont cousins ! alors pourquoi dit il celà ? Est ce important ? Est ce là que nous devons établir la véracité du propos ? Ou est ce dans l'esprit du propos que nous devons chercher à établir la Vérité ? Sur quoi fonder le vrai témoignage ? Sur le fond ou sur la forme ? Sur le Réel ou sur l'Esprit ? Assurément l'esprit ! Les choses de ce monde, de la culture de la matière, ne peuvent témoigner des choses spirituelles. C’est un question de système, de culture. Nous ne sommes pas dans un domaine historique ou scientifique mais spirituel donc symbolique.
    Jean baptise par l'eau, Jésus par l'Esprit Sain(t). Jean prépare, il purifie, il offre la purification à ceux qui le souhaite. Il est la porte. Là encore, il faut sortir de la culture de soumission et de culpabilité. Il vient opérer les premières transformations nécessaires pour que l'Enseignement de celui qui vient (Jésus) puisse être efficace. Jean nous apprend à nous ouvrir, à accueillir, à nous libérer du poids de la culture ambiante, du "Main Stream" et de l'emprise du binaire. Jésus fait descendre sur nous l'Esprit Saint. Il ne s'agit plus de nous purifier mais d'entrer dans une nouvelle ère de l'Humanité, un autre âge, un autre degré ou niveau. Il s'agit de nous apprendre à vivre en Esprit pour faire un Homme nouveau : l'Homme Sage. Il n'est plus question d'humilier par la culpabilité mais d'appeler à la transformation de soi et du monde, à l'action, à la maîtrise.


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    Jean baptise. Il a une action spirituelle en dehors de l'autorité religieuse d'alors. Ce qui part nature remet en cause cette autorité. Celle-ci s'en inquiète et envoie des émissaires pour en savoir plus , non pour comprendre et s'enrichir mais pour étouffer et confondre.
    Jean explique son rôle : il applani le chemin du Seigneur. Explication qui peut être rapprochée de la parabole du Semeur : Jean est celui qui prépare la Terre (l'Homme) pour qu'elle puisse être féconde à la Semence (la Parole). Il prépare les coeurs. Cette préparation consiste à se mettre en situation d'accueil, d'ouverture à la Parole, l'Enseignement.
    Les Hommes (les pharisiens du texte) veulent entendre des réponses qui correspondent à leur façon de voir, à leur organisation, leur référence, leur dogme, leur doctrine, leurs institutions. Mais Dieu, de part sa nature ne peut se manifester dans le cadre restreint des institutions humaines. Les Hommes veulent des réponses qui les justifient, les légitiment, des réponses qui ne les remettent pas en cause, des réponses conservatrices. La Parole, par nature, transforme, remet en cause, révolutionne.
    Les Pharisiens attendent un messie, leur messie. Mais enfermés dans leur désir et leur doctrine ils sont incapables de discerner que le Messie est au milieu d'eux. Ce qui serait peut être notre cas si Jésus revenait. Ceci est à rapprocher des Paroles de Jésus invitant à avoir un cœur d'enfant : le cœur neuf, accueillant, spontané, sincère de celui qui apprend. C'est aussi à rapprocher du discours de la méthode de Descartes : Pour voir la Vérité, il faut tout oublier et voir ce qui reste : cogito ergo sum. Pour voir Dieu, il faut oublier les systèmes humains dans lesquels on voudrait l enfermer. De ce point de vue, aucune église ne peut prétendre détenir la seule et unique représentation de dieu. Aucune ne peut se dire sainte. Dans le cas contraire, elle serait immédiatement dans l'erreur de ces pharisiens, envoyés par les juifs devant Jean pour le confondre.


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  • Evangile de Jean 1 - prologue

    Jean 1 - prologue
    Le Verbe est la transformation de l'Energie et de la Volonté qui prépare ainsi la concrétisation de ce que l'Esprit a conçu.Il est au commencement. Il conçoit, ordonne (dans les 2 sens : mettre en ordre et donner l'ordre) et insuffle.
    Il est l'Arbre de Vie de la Génèse (Gn 3.23).
    La Lumière est l'animation de la matière, l'énergie de vie.
    Le monde ne reconnaît pas ses libérateurs(voir chroniques de Proudhon), le monde ne reconnaît pas la Vie. Il lui manque la conscience globale et totale du tout qui est dans tout et que chaque chose est lié au reste.
    Le monde est inconscient, symbolisé par le diable, animé que de ces vils intérêts égoistes, ainsi l'industrie, la spéculation, les dictatures, le consumérisme, ...). Tant qu'il restera inconscient, il ne pourra que rester sourd et aveugle au Verbe.
    Le Verbe s'offre, il s'impose pas, sinon il n'est plus Amour, et c est à celà qu on le reconnait. Il a laissé les siens libre de le reconnaître ou non, parce qu il est Amour et que c est à celà qu on le reconnait. Ceux qui ne l ont pas reconnu, il ne les a pas exterminer, parce qu il est amour et c est a celà qu on le reconnait.
    Ceux qui l'accueille peuvent devenir enfant de Dieu : il peuvent connaître l'Arbre de Vie gardé par le chérubin à l'épée flambloyante à l'Orient.
    Le Verbe s'est fait chair pour illuminer le monde. Il a eu besoin d'un préparateur : Jean. Moïse a été le Pape (arcane 5) il a traduit en dogme et en Commandement l'enseignement Divin. Jésus vient éclairer, ouvrir aux cherchants, expliquer, dire le pourquoi à celui qui est à la droite du Pape de l'arcane 5. L'interdit et l'obligation n'ayant pas fait l'humanité meilleure et plus éclairée, Jésus vient pour proposer, encourager à pratiquer les Vertus plutot que de réprimer les vices.
    Jesus nous dit d'aimer plutot que de nous interdire de tuer.
    Jesus nous appelle à la vie en esprit. Là où réside notre unicité. Il ne nous conforme pas à un moule, il ne nous soumet pas à des obligations. Il nous éveille, nous fait confiance. Il veut notre émancipation spirituelle et non notre obéissance.
    Obéissance, autorité, commandement, ce sont des mots a bannir pour signifier la Volonté de celui qui Aime.


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